Le tassili n'Ajjer (en berbère : Tasili n Ajer, en tifinagh : ⵜⴰⵙⵉⵍⵉ ⵏ ⴰⵊⵔ, en arabe : طاسيلي ناجر) est un massif montagneux situé au centre du Sahara, dans le Sud-Est de l'Algérie et débordant légèrement sur le territoire libyen
Géographie
Ce haut plateau aride se trouve à plus de 1 000 mètres d'altitude et s'étend sur 50 à 60 km d'est en ouest et 800 km du nord au sud, soit une superficie de près de 120 000 km2. Sur toute sa surface se dressent des formations rocheuses créées par l'érosion émergeant des dunes de sables, qui évoquent de loin les ruines de villes antiques.
Le tassili n'Ajjer culmine à 2 158 mètres d'altitude à l'Adrar Afao et émerge en hautes falaises à 1 500 mètres en moyenne au-dessus des ergs de Mourzouq et d'Oubari à l'est et d'Admer dans le Ténéré au sud. Au nord, ce haut plateau se perd dans les dunes d'Issaouane et de Bourharet.
Le relief du tassili n'Ajjer est particulièrement tourmenté : les immenses plaines rocheuses qui laissent parfois la place à des « forêts » de monolithes sont creusées d'akbas — des trous dans les escarpements qui ne sont accessibles qu'à pied ou à dos de dromadaires — et de multiples failles et canyons recelant parfois une guelta alimentée par les rares et violents orages qui ravinent le désert tous les deux ou trois ans.
Le massif est habité par les Touaregs du groupe Kel Ajjer. Sa ville principale est Djanet, une petite oasis située en bordure occidentale de la région.
Vue du tassili n'Ajjer près du fort Gardel : grès fluviatiles du Paléozoïque (env. 450 millions d'années) en cours d'ensablement par les dunes du Grand Erg oriental et granite érodé en « boules » au premier plan.
Histoire
Le parc culturel du Tassili (72 000 km2) est inscrit depuis 1982 sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO et classé réserve de biosphère depuis 1986.Des animaux en voie de disparition tels que le mouflon à manchettes et de nombreuses espèces de gazelles y ont trouvé refuge. Il est considéré, à ce jour, comme l'un des plus grands et anciens « musées rupestres à ciel ouvert » du monde, au même titre que les fresques des aborigènes d'Australie ou des khoïsan de Namibie.
On peut voir dans ce parc culturel de nombreuses peintures rupestres (notamment dans l'oued Djerat et sur le plateau de Sefar) datant d'environ 9 à 10 000 ans BP,rappelant que le Sahara était à cette époque une contrée verdoyante et fertile. Nombreux sont les dessins représentant des troupeaux de bovins menés par des bergers. Il y a plusieurs milliers d'années vivaient ici des hommes qui ont laissé la trace de leurs préoccupations quotidiennes ; on trouve en effet des scènes de chasse, de danse et de prière, ainsi que de nombreux restes de poteries ou de pierres taillées. À la suite des travaux controversés (il est accusé d'avoir pillé le site et dégradé les peintures rupestres)menés par Henri Lhote, des théories, popularisées par la presse et reprises par l'auteur sensationnaliste Erich von Däniken, circulent sur certaines peintures qui représenteraient des créatures portant un casque sur la tête suggérant des « martiens ». La majorité du milieu scientifique y voit en fait des costumes et masques rituels.
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